vendredi, novembre 06, 2015

Non, ça ne parle pas littérature ... Ou du moins pas au début !

Une lecture qui date de quelques semaines, que je ne comptais pas publier et puis voilà.


Théorie assez inouïe, et paradoxale, le sucre serait fatal, le bon gras nous ferait du bien. Les médecins ne sont pas d'accord. On nous dit une chose puis son contraire, avec preuve à l'appui. Ça me fait penser aux oulémas (théologiens musulmans)

qui ne sont presque jamais d'accord, divisant une communauté dont certaines branches inquiètent le monde ; ils ne sont d'accord que sur un seul point : l'unicité de Dieu. Surement le principal après tout et au-delà de toutes les histoires de tissu et d'ivresse interdite. Pour revenir aux médecins, eux ne s'accordent que sur le fait que les produits transformés, et notamment les sucres raffinés, sont un poison pour le cerveau. Surement le principal aussi.
Dans la vie, la vraie, on n'est pas d'accord non plus sur la façon de gouverner, de parler, de s'habiller, de dormir... et les gens sont encore étonnés de voir la différence.
Le monde a toujours connu des théories scientifiques qui se contredisent, qui s'anéantissent.  Une collègue de francais a été choquée en entendant son éleve lui dire qu'il croyait en Adam et Ève et que pour lui l'homme ne descend pas du singe. Elle nous a confié : "J'étais heurtée moi qui crois en la théorie de Darwin.". Voilà, elle y croit. Les savants, pour toutes les personnes étrangères à l'univers scientifique, ne sont rien d'autres que des prophètes qui délivrent un message que l'on croit aveuglément parce que EUX l'ont constaté, parce qu'ils ont pu être financés par tel ou tel organisme, parce qu'ils l'ont d'abord imaginé, mis en fiction, c'est-à-dire synthétisé en laboratoire par exemple, puis vérifié avec les paramètres de leur univers, vous voyez où je veux en venir. Non ? Que fait un écrivain ? Il imagine, il met en fiction dans un texte, et les objets de son imagination sont révélés par l'univers qu'il a construit.
D'ailleurs ça me fait doucement rire quand on me dit que la littérature ça sert à rien, ce n'est que de la fiction, que la science est exacte. Et j'adore répondre de façon péremptoire rien que pour déranger (et aussi parce que je le conçois ainsi) "la littérature, c'est de la science." Ça dérange parce que la science est devenue sacrée. Pourtant les mondes de Copernic et de Newton sont différents, tout autant que les mondes de Stendhal et de Flaubert.
On ne peut pas vivre dans un monde où tout le monde s'accorde. Ce serait chiant. Mais je rêve d'un monde où tous s'accorderaient sur la différence de chacun.

2 commentaires:

  1. C'est bien réfléchi, et moi-même j'y suis ! au beau milieu de toute cette dissemblance qui en vérité n'est qu'une seule science teintée à plusieurs degrés.

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    1. Oui ! Teintée de croyances aussi ! On peut pas s'en empêcher, les hommes ont toujours besoin de croire aux choses aveuglément ! C'est aussi pour ça que la littérature dérange : elle montre que rien n'est tout à fait vrai !

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