mardi, novembre 12, 2019

Commentaire -- Marcelle Sauvageot

Le cadeau d'un ami, un vrai cadeau ces quelques lignes d'une lettre écrite par une femme sachant sa mort proche, c'est-à-dire étant dans une pleine conscience d'exister, à un homme qui lui a préféré la santé -temporaire- d'une autre. On ne se marie pas avec la mort, on la quitte ; elle nous a déjà quittés. 

Cette lettre est d'une force à la fois ironique, tragique bien sûr car fatalité, mais d'une douceur accablante. Aucune violence, aucune colère, ça rappelle comme la vie continue quand on meurt. 

C'est de la littérature pure puisqu'elle s'écrit en mourant, elle écrit malgré la mort l'amour toujours 
Elle n'est que très peu lue, et c'est dommage. 
C'est une écriture féminine, au sens que donnait peut-être Rimbaud, quand il  écrivait

 « Les poètes seront ! Quand sera brisé l’infini servage de la femme, quand elle vivra pour elle et par elle, l’homme – jusqu’ici abominable – lui ayant donné son renvoi, elle sera poète elle aussi ! La femme trouvera l’inconnu ! Ses mondes d’idées différeront-ils des nôtres ? Elle trouvera des choses étranges, insondables, repoussantes, délicieuses, nous les prendrons, nous les comprendrons. »  
elle s'écrit en tant que femme, elle le juge à peine, en tant qu'homme, dans sa lâcheté, elle ne fait que commenter. Commentaire, précisément... Quel titre !

Commentaire
Comment taire
Comme enterrer
Comment terrer
Comme en terre
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